- ÉQUATORIEN (ORIENTE)
- ÉQUATORIEN (ORIENTE)ÉQUATORIEN ORIENTEÀ l’est de la cordillère Royale, l’Oriente équatorien est un vaste piémont faiblement incliné, couvert par la grande forêt pluviale qui se confond vers l’est avec la forêt de la cuvette amazonienne. Celle-ci est reliée à la Sierra par les vallées étroites des ríos Napo, Pastaza, Paute et Zamora, qui parcourent l’Oriente en dessinant de nombreux méandres avant de se jeter dans l’Amazone. Quelques groupes d’Indiens y vivent encore de cueillette et de chasse (Jivaro, Auca, Cofane). La navigation fluviale est l’unique moyen de communication dans cette région. À proximité des vallées qui descendent de la Sierra, le piémont a été l’objet de tentatives de colonisation qui se sont soldées par des demi-échecs en raison de l’éloignement des centres de consommation de la Sierra et de la concurrence des productions tropicales de la zone côtière, voisine des ports.Quelques milliers d’habitants se regroupent autour de petits centres agricoles, comme celui de Puyo (15 000 hab. environ en 1992) en contrebas de la vallée du Pastaza, véritable échancrure dans la Sierra, où sur chaque replat s’est installée une famille de petits colons. Anciens membres des communautés indiennes des hauts plateaux, ils ont dû s’adapter à de nouvelles conditions de vie et à des techniques culturales propres aux terres chaudes. Ils vivent surtout de leurs productions vivrières et de petits élevages. Quelques plantations de café, de fruits et de thé ainsi que des exploitations d’élevage ont réussi à s’implanter dans cette grande région forestière.Dans l’ensemble, le peuplement de cette frange andine reste lent malgré les efforts de la colonisation officielle. Mais dans le nord de l’Oriente, la création d’une route reliant les champs pétroliers de Lago Ágrio à Quito à travers la Sierra a provoqué la venue de nombreux colons en quête de terres et de travail, notamment pour la construction de la route et de l’oléoduc. Celui-ci, long de plus de 500 kilomètres, grimpe à travers les Andes à plus de 4 000 mètres d’altitude avant de gagner la côte. Sa capacité est de 30 000 tonnes par jour. Le pétrole a jailli pour la première fois en 1967 à Lago Ágrio, qui (officiellement appelé Nueva Loja) est devenu une ville de 20 000 habitants. Elle a obtenu le titre de capitale de canton en 1979 et capitale de la nouvelle province de Sucumbios, créée en 1990.
Encyclopédie Universelle. 2012.